1ère Sortie des « Après 40 » – 13 septembre 2008

Au petit matin, pour ceux qui se couchent tard 8 h 30 c’est le petit matin, nous nous retrouvons sur le parking de Ste Musse. 14 équipages prennent la route pour notre première étape, tous munis d’un road book bien détaillé, 2 équipages nous rejoignent durant notre épopée.

Nous prenons le chemin des écoliers pour découvrir, une fois de plus, les très beaux paysages varois. Au fil des kilomètres le ciel grisailleux laisse place au ciel bleu, les cabriolets baignent dans le bonheur.

Malgré l’absence de regroupements intermédiaires, miracle, nous arrivons tous ensemble sur le parking de la Rougière de Barjols.

Monsieur le Maire, prévenu de notre visite, a eu la gentillesse de nous réserver une zone protégée de stationnement. Les badauds sont en contemplation devant nos petits bijoux, les commentaires vont bon train.

Cette première étape n’a rien d’alimentaire, pas de casse-croute, nous sommes là pour nous nourrir des commentaires d’une charmante guide, Sandrine, employée par la Provence Verte. Elle nous invite à visiter ensemble la ville de Barjols. Pendant une heure et demie, elle va nous faire découvrir cette ville qui, lorsqu’on la traverse en voiture, présente peu d’intérêt. Et pourtant, ce qui suit va nous démontrer le contraire. Nous partons donc d’un bon pas à la découverte de cet ancien village appelé autrefois Barjouls (racines provençales : Barre = colline et Jouls = jolie).

Tout d’abord un peu d’histoire : Barjols se construit aux environx du 12ème siècle au pied de la falaise, le quartier Réal est le plus ancien. Au dessus, sur la falaise, on aperçoit le Castrum (camp fortifié des légions romaines).

Barjols, aujourd’hui est peuplé de 3500 habitants, Barjols abrite la Maison Départementale de l’Eau (malheureusement fermée le dimanche). Barjols, c’est aussi : 32 fontaines dont 12 lavoirs inclus dans les fontaines. Nous avons deux sortes de fontaines : les fontaines de prestiges comme, par exemple, la fontaine Moussue, la plus connue datant de 1906 se nomme la fontaine Raynouard et puis, nous avons les fontaines utilitaires comme, par exemple, la fontaine Burlière avec son lavoir St Jean. Notre visite se limite à une bonne dizaine de fontaines que nous découvrons au détour de nombreuses petites ruelles.

Barjols, c’est aussi, dans le quartier du Réal, des anciens bassins à Trempe pour les tanneurs, bassins utilisés jusqu’à la fin du 18ème siècle. Tout près des bassins nous découvrons un moulin à Tan ; c’est à partir des écorces, de chênes verts et de chênes blancs, réduites en poudre que le Tanin est obtenu. Cette poudre va permettre de traiter exclusivement les peaux de moutons.

Toujours dans le quartier du Réal, nous découvrons les ruines d’une chapelle ainsi que d’un moulin à huile.
Au 19ème siècle, le quartier du Réal étant saturé par la construction de nombreuses habitations et l’ère industrielle montrant le bout de son nez, le déplacement des tanneries au bord de la rivière, le Fauvery, devient nécessaire. Les tanneries de Barjols quittent alors le stade artisanal pour devenir un véritable centre industriel. On abandonne le Tan pour des produits chimiques, on traite tout sorte de peaux. La pollution gagne vite le territoire tant par les mauvaises odeurs qui s’étendent jusqu’à Châteauvert que par les rejets dans la rivière. Cette activité majeure, pour la ville de Barjols, cesse dans le courant les années 1950 ; toutefois, la tannerie Vaillant va résister et ferme ses porte en 1983.

L’entrée de la ville prend alors un bien triste aspect, les tanneries sont devenues une friche industrielle. Heureusement, au fil des années, la tannerie Les Perles est reconvertie en appartement puis, vient le tour de la tannerie Plachud qui se convertit en atelier d’artistes et en appartements. Seule, la tannerie Vaillant, fermée en 1983, reste en état de délabrement. La municipalité de Barjols envisage de l’aménager en Musée de la Tannerie, un juste retour pour une ville qui a vécu de cette activité pendant de nombreux siècles.

Barjols, c’est aussi sa Collégiale, nous remontons dans le temps en découvrant ce magnifique édifice. A l’origine, créée en 1014, elle était la chapelle de Notre Dame de l’Epine. Elle est élevée au rang de Collégiale, après quelques constructions additionnelles, en 1060. Elle abrite alors 7 chanoines ayant à leur tête un Prévôt, l’emblème de cette communauté est l’Agnus Dei. Un peu d’architecture : le cœur, construit lors de sa création, est de style Roman, la nef centrale est construite durant le 16ème siècle en style Gothique. C’est au cours du 18 et 19ème siècle que les 4 chapelles latérales prennent place, durant cette période l’orgue fait l’objet de restauration.

Particularité à signaler, les escaliers donnant accès à la Collégiale (descendants et non montants comme il est courant de le voir) constituent le Narthex. Ces escaliers permettent aux non baptisés de suivre la Messe sans pénétrer dans l’église et, aux autres d’habituer leurs yeux à la pénombre de l’édifice. Il ne faut pas oublier la très belle Chaire du 18ème siècle et encore moins les Fonds Baptismaux, art Roman, (1er Tympan datant du 14ème siècle).

Enfin, comme toute Collégiale, elle a son Saint, Saint Marcel, il vécut au 4ème siècle. Il convertit au Christianisme les Ariens et devint Saint suite à la guérison du fils du chef des Ariens. Et, bien entendu, la ville de Barjols, fière de son Saint et de sa Collégiale, a chaque année sa fête religieuse et païenne appelée : Les Tripettes ; c’est la célébration du retour des Reliques de Saint Marcel, durant le 14 siècle, dans la ville de Barjols.  Le Temps de remercier Sandrine pour ce merveilleux voyage que nous avons fait ensemble dans le temps en découvrant, grâce à elle, Barjols, nous voici partis pour la seconde étape : Pontevès.
Etape qui va pouvoir nourrir notre estomac. Le Rouge Gorge, accueillant restaurant où nous attend un apéritif au bord de la piscine ; qu’il est bon de se reposer un peu ! C’est durant cet apéritif qu’un jeu, animé par Patrick Méquet, va permettre à un membre du Club de gagner une rosette, il s’agit d’évaluer le poids de cette charcuterie.

En fin connaisseur, Jean Pierre François devient l’heureux gagnant. Suit un repas apprécié de tous dans une ambiance très conviviale.  Avant de reprendre la route pour la troisième étape, nous nous rendons dans un magasin de jouets d’autrefois. Malheur, nous avons voulu reprendre nos véhicules pour nous rendre sur la place du village et, catastrophe le parking est occupé par le sport national en Provence : La Pétanque. C’est donc après avoir « apprécié » les rues étroites du village avec nos véhicules que nous trouvons enfin une aire de stationnement (bord de route). La digestion se trouve donc facilitée puisqu’il faut rejoindre, à pied, le but de notre visite à travers des ruelles escarpées. Nous voici enfin arrivés à la boutique, un homme très sympathique, astucieux et fin commerçant nous entraîne dans quelques emplettes pour nos petits enfants et amis. Retour aux voitures et en route pour la troisième et dernière étape : le Lac de Carcès.

Le temps jusqu’à présent était agréable, les nuages cachent progressivement le soleil mais ce dernier reste dans notre cœur puisque pour clore cette sortie, le CAAV nous offre le champagne au bord du lac, Jean Pierre offre la magnifique rosette, qu’il a gagné, à l’assemblée et c’est dans la gaité et avec le champagne que nous la dégustons. AH QUELLE JOURNEE ! 

Après exploitation des fiches d’appréciation, remise à chacun lors du départ, il est permis de penser que la sortie a été plaisante pour chacun, encore plus pour Michel et Patrick puisqu’ils organisaient pour la première fois une sortie. Ils ont promis qu’ils feraient mieux la prochaine fois…

Bisous
Marie thé et Michel