Dans le rétroviseur – RENAULT 4CV 1946-1961

Conçue dans le plus grand secret pendant la guerre la 4CV Renault sera présentée au salon 1946, le premier de l’après-guerre, devant sa couleur jaune et sa forme inhabituelle pour l’époque les Parisiens la surnommèrent « la motte de beurre ».

Une vrai petite sportiveLa production en série commence pendant l’été 1947, la premiére version a un moteur de 760 cm3 et développe 17 cv, c’est le type R1060. Rapidement la cylindrée sera réduite à 747 cm3 afin de rentrer dans la catégorie sportive des 750 cm3 oé elle s’illustrera brillamment, cette deuxiéme génération est du type R1062. Au cours de sa carriére elle sera réguliérement modernisée et cédera la place à la R4 qui reprendra le méme moteur. Ce sera le premier véhicule dépassant le million d’exemplaires en France.

Seul deux types de carrosserie sont prévus, berline avec ou sans toit ouvrant et plus rarement découvrable.

La technique  

Type : R1060 jusqu’en 1951 puis R1062
Moteur : 4 cylindres en ligne 747 cm3 (54.5×80). 17 ou 21 chevaux à 4100 tr/mn. Soupapes en téte et culbuteurs. Allumage par bobine et distributeur. Refroidissement par eau avec pompe et ventilateur.
Transmission : aux roues AR. Boite 3 vitesses et MA 1ère non synchronisée. Embrayage monodisque à sec.
Suspension : 4 roues indépendantes avec ressorts hélicoédaux; amortisseurs hydrauliques
Freins : Hydrauliques à tambours
Pneus : 135 x 400
Dimensions, poids : 3.6mx1.43m, 595kg en ordre de marche

modéle 1952 à 6 moustaches  2éme tableau de bord  3éme tableau de bord

Evolutions

1949 : Apparition de la version Luxe.
1951 : La 4CV devient R1062 le moteur passe à 747cm3 par réduction de l’alésage. Le nouveau tableau de bord « é oreilles » apparait.
1952 : La puissance passe à 21cv par augmentation du taux de compression à 7.25.
1953 : Evolution importante pour améliorer la place dans le coffre, la batterie passe à l’arriére et la roue de secours est disposée verticalement dans le coffre. Cette méme année voit apparaitre la version service tellement dépouillée quelle ne durera qu’un an.
1954 : Changement esthétique avec la calandre à 3 moustaches et amélioration du confort par un meilleur chauffage et des ouies de désembuage dans les coins du pare-brise.
1955 : Amélioration du refroidissement et apparition de l’embrayage électromagnétique FERLEC.
1956 : Nouveau tableau de bord et thermostarter automatique sur le carburateur.
1958 : Apparition des roues à voile plein comme sur la Dauphine et augmentation de la puissance à 26cv (suivant certaines sources).
1959 : Nouvelle boite de vitesse.
1960 : Les derniers modéles sont équipés de la boite de vitesses de la Dauphine.

Production tous
types confondus :

1 089 918 unités

141 618 type R1060
948 300 type R1062

modéle 1955 à 3 moustaches

De nombreuses carrosseries spéciales sont réalisées par des carrossiers indépendants : Labourdette, Chapron, Brissonneau, Ghia, Pichon et Parat pour les plus célébres.
De nombreux préparateurs se penchent également sur sa mécanique : Redélé, Autobleu, Ferry, Iandelli, Nardi et beaucoup d’autres avec plus ou moins de succés.

Dérivés   La R1063 : évolution sportive de la 4CV
Elle est lancée officiellement par la régie en 1952. Les modifications touchent le moteur, la carrosserie, les trains roulants et la direction. Il y eut 80 modéles fabriqués par la régie. Toutes les piéces nécessaires à la transformation d’une 1062 étant disponibles dans les concessions Renault, de nombreux amateurs en construisirent. Des boites 4 vitesses DURIEZ ou 5 vitesses CLAUDE permettaient de mieux exploiter les possibilités du moteur.
Dans cette configuration la 4CV remporta de nombreux succés dans sa catégorie : Monte-Carlo, Mille Milles, le Tour de France Auto, Liége-Rome-Liége, les 24 Heures du Mans, les 12 heures de Sebring, la course de céte du Ventoux etc…

La redoutable 1063     La HINO japonaise

La 4CV fut construite dans quelques pays étrangers :

Au Japon par HINO-DIESEL, et à Valladolid en Espagne.