Promenade dans les Alpes de Haute Provence
Vendredi 13 avril
La promenade de printemps 2012 s’étalera sur quatre jours et le circuit sera la découverte des lieux culturels et historiques dans les départements des Alpes de Haute Provence et des Hautes Alpes. La sortie est organisée par Marie-Thé Scaténa et Michel Pelin ;15 équipages, réunissant 31 personnes, sont présents.
Le rendez vous du rassemblement se situe sur le parking de Sainte Musse à Toulon pour 12 équipages puis 3 autres nous rejoindrons sur le parcours. Michel, l’organisateur, remet le road book à chaque participant ainsi que quelques informations et donne le signal du départ.
La première étape
La direction est Ollières pour effectuer le premier arrêt distant de 79 kilomètres. Un «café gourmand » envahi la grande table de l’aire de repos. Pour les habitués des sorties préparées par Marie-Thé , la table est toujours festive et garnie pour tous les fins palais, du café aux gâteaux en passant par les caillettes faites maison de Marcel et, sans oublier les boissons chaudes ou froides, il y a même du rosé, on roule déjà au super.
Dés à présent le constat est que la convivialité démarre aussi bien si non mieux que les voitures…
La deuxième étape nous conduit vers Rians , Ginasservis, Vinon sur Verdon et enfin La Brillanne. Un bien joli début de promenade sur des routes de relief très varié, le Haut Var est franchi. C’est donc à La Brillanne (Alpes de Haute Provence) que le déjeuner nous attend, au restaurant des Templiers. Le cadre de la salle est magnifique tout en voûtes avec pierres apparentes ainsi qu’une très belle cheminée et, le tout dans un éclairage tamisé. La cuisine traditionnelle est fine et pleine de saveur du terroir.
La troisième étape, après une digestion rapide, nous nous dirigeons vers Ganagobie, par les petites routes où nous traversons le joli village de Lurs (l’affaire Dominici). Arrêt pour la visite du monastère de Ganagobie, ce dernier est situé entre Manosque et Sisteron sur un plateau escarpé qui domine la vallée de la Durance. Ce monastère, après restauration durant le moyen âge, l’époque romane, la renaissance et pendant le 20ème siècle, est occupé, depuis 1992, par les Bénédictins. Magnifique édifice et lieu de paix où l’on peut découvrir des vitraux modernes réunissant une harmonie de couleurs donnant la lumière de la vie.
La quatrième étape, nous entrons dans le département des Hautes Alpes et nous nous dirigeons vers l’Hôtel Restaurant MURET, se trouvant à Sigoyer (05) situé à 1018 m d’altitude. Lieu où nous passerons les trois nuits. La météo se gatte et la pluie nous accompagne sur les petites routes sinueuses de montagne. C’est donc sous un crachin assez dense que nous déchargeons les bagages pour rejoindre nos chambres confortables. L’apéritif nous attend, c’est le moment pour Michel de faire un petit débriefing et d’annoncer le programme pour le lendemain, sans oublier ses habituelles recommandations : soyez à l’heure, restez regroupés, regardez dans votre rétroviseur pour vous assurer d’être suivi (j’en passe et des meilleures). Et dire que cela va être comme ça pendant quatre jours. Ah les chefs… L’ambiance est hyper sympa et nous découvrons la cuisine succulente lors de notre premier dîner. Tous bien fatigués nous sommes heureux de rejoindre notre lit.
Samedi 14 avril
Copieux petit déjeuner pris, un temps maussade nous amène, après le franchissement du col de Lebraut (altitude 1110 mètres et son panorama), au pied du barrage de Serre-Ponçon .Une vue plongeante sur le barrage fait sortir les appareils photos malgré un léger crachin.
C’est une halte culturelle qui nous attend : la visite d’un lieu exceptionnel la « miellerie » du vieux moulin APILAND au Rousset. La propriétaire de ce lieu nous présente le métier d’apiculteur professionnel et tous les dérivés du miel. Elle impressionne son auditoire par sa pédagogie et ses connaissances. Une abeille ouvrière vit environ 3 mois alors que la reine 3 à 4 ans et le faux bourdon ne dépasse pas l’année. La reine assure la reproduction. Elle pond 2 000 œufs par jour durant toute la saison, le faux bourdon est là pour la fécondation « en plein vol », la reine le détruit une fois la chose faite. Les autres mâles, en attente d’œuvrer, assurent la ventilation de la ruche. C’est l’abeille ouvrière qui est la véritable « bête de somme ». Elle débute sa vie comme femme de ménage, pour devenir nourrice puis magasinière, ensuite sentinelle pour enfin devenir butineuse jusqu’à la fin de ses jours. Elles sont environ 50 000 à travailler ainsi par ruche. L’hiver, les ruches sont déplacées de nuit (afin de ne pas troubler ce petit monde) pour rejoindre un lieu où le climat est plus doux, les environs du Lavandou. Après l’acquisition de toutes ces connaissances, nous visitons le musée et nous rejoignons la boutique pour déguster différentes sortes de miel et effectuer quelques achats.
Quelques kilomètres de route en direction de Tallard pour rejoindre le restaurant Le Looping de l’aérodrome de Tallard.
L’après midi au programme : visite guidée du château de Tallard. Le monument fut vendu en 1927 à la Comtesse Blanche de Clermont Tonnerre et à son frère Gaspard. Après le décès de la Comtesse, le château revint en héritage à sa petite nièce Marie Christine de Bourbon Sicile qui le vendit en 1957 à la commune de TALLARD. Pour garder sont titre de noblesse elle conserva une petite parcelle de terrain qui est aujourd’hui une aire de jeux pour les enfants de TALLARD. Le château de Tallard (XIV-XVIème siècle), classé monument historique depuis 1969, renferme la somptueuse chapelle St Jean de style gothique flamboyant, le corps de gardes et ses vestiges du XIVème siècle. Pendant la saison estivale, le château accueille de nombreuses manifestations: « concerts, spectacles son et lumières » et des expositions.
Pour clore la journée, il reste un dernier effort à faire : emprunter les petites routes qui sillonnent la montagne jusqu’à Sigoyer 05, notre hôtel.
Après le rituel apéritif où les commentaires et blagues vont bon train, n’est ce pas Serge, toi le meilleur imitateur des faux bourdons ventilateurs et reproducteurs, nous rejoignons la table pour le dîner. Ah, j’oubliais nous n’avant pas échappé au rituel débriefing de Michel. Après le repas, moment de détente avant d’aller au dodo, Martine anime un jeu collectif où le fou rire déchaîne la bonne ambiance (chapeau Martine).
Dimanche 15 avril
Nous quittons Sigoyer 05 pour passer la journée à SISTERON en passant par : La Saulce, Claret, Melve,Sigoyer 04, Vaumeilh, Valerne et, Plan de Baume.
La visite guidée de Sisteron (grosse surprise, la guide attendait 15 personnes, nous sommes 31, une holà au Syndicat d’initiative qui a confondu équipages et personnes) commence par la citadelle où les 252 marches de la montée réveilleront quelques muscles endormis. Sur les ruines romaines, un château est construit en 1209 pour protéger le Comté de Provence. Au fil des années l’histoire se déroule : François 1er vient en visite et laisse le chevalier Bayard installer sa garnison, Henri IV lance des grands travaux, Richelieu envoie le futur Prince de Pologne au cachot, Napoléon passe la ville sans être inquiété (la citadelle manque de poudre à canon) et, plus proche de nous, en juillet 1944 les résistants libèrent les prisonniers politiques ; en août de la même année, les forces alliées bombardent le lieu ??? et, c’est en 1956 que les travaux de restaurations débutent. Après tout cela, on mérite bien une bonne descente au restaurant de la Nouvelle Citadelle.
Un chef très accommodant nous accueille et lui aussi attendait 15 convives et en voit arriver 31. Il bouge les tables, demande aux personnes déjà installées d’aller prendre place aux tables du bar, le tout dans la joie et la bonne humeur. La fin du repas s’agite avec la chorale des joyeux pinsons enroués du club (plus connue sous le nom de la chorale des vierges folles dirigée par son chef Michel) en interprétant des chansons connues et modifiées pour le bonheur de tous et même des clients du restaurant qui participent. Adrienne et Christian sont éblouis par une interprétation qui leur est chère de « Nuit de Chine, nuit câline… ».
Une visite du centre ville fait découvrir le patrimoine de ses étroites ruelles.
L’heure est arrivée pour un nouveau départ vers l’hôtel MURET.
La route sera dans une première partie « la route des fruits et des vins » puis celle « des villages perchés ».
Enfin, nous nous arrêtons à la Chèvrerie Ceüze, hameau les Guérins. La propriétaire, comme à la « miellerie », fait art de pédagogie pour nous expliquer la vie de son entreprise et de ses pensionnaires. Véritable ferme pédagogique, nous apprenons que différentes races de chèvres concourent à la production de fromages de gouts différents. Il y a celles qui donnent peu de lait mais à fort taux de matières grasses et d’autres beaucoup plus productives mais à taux de matières grasses plus faible. L’assemblage des laits va constituer la variétés des fromages. Durant la visite, chèvres et chevreaux viennent chercher des câlins. Arrive le moment de la traie, animal bagarreur, on se bouscule au portillon pour passer la première, et pour cause, de l’autre côté il y a la trayeuse mais, surtout une exceptionnelle farine qui va être mangée avec gourmandise. Avant de quitter les lieux, un petit tour au magasin pour quelques souvenirs de bouche.
Après cette belle journée culturelle, cela mérite un bon dîner. « dixit le Chef de l’organisation Michel ».
Le dernier repas à l’hôtel restaurant MURET Sigoyer 05 laissera un très bon souvenir à tous.
Menu : Jambon cru, tourton salade
Blanquette de chevreau à l’ancienne avec accompagnement
(chevreau de la chèvrerie de la Ceüze ) .
Omelette norvégienne représentant une voiture ancienne
Champagne offert par Monsieur et Madame MURET propriétaires
(Merci de votre savoir et de votre accueil)
Le dîner est suivi d’un Quiz de culture générale, préparée par la Reine des Quiz, Françoise accompagné de son époux Jean-Pierre, avec remise de prix à chacun des équipages, remise de prix à la façon Pierre Belmare, revue et corrigée par Michel.
Lundi 16 avril
Après le petit déjeuner, un remerciement aux propriétaires pour leur accueil qui nous a touché et apporté beaucoup de plaisirs.
Les valises sont dans les coffres, alors en voiture Simone on rentre à la maison (dixit : le Chef organisateur Michel Premier qui a pris du galon ).
Nous quittons l’hôtel sous une chute de neige fondue. En route pour Sisteron puis, la rive gauche de la Durance en passant par Tallard, Curban, Theze, Volonne, Les Mées et ses rochers ,Oraison puis, Valensole et Sainte Croix.
Le retour qui se fait sous la grisaille jusqu’au bord du lac de Sainte Croix et là, surprise, surprise, pour la première fois depuis quatre jour le soleil et le ciel bleu apparaissent. Le repas de clôture a lieu au restaurant Les Cavalets se trouvant au bord du Lac.
La fin de la sortie de printemps 2012 s’approche, les adieux et les regrets de si bons moments s’expriment et, c’est déjà les « à bientôt » suivi de la chanson ce n’est qu’un au revoir, sans oublier « Nuit de Chine… » pour Adrienne et Christian auxquels viennent se joindre Marie Christine et Jean-Claude.
Ce parcours représente : 770 kilomètres.
Les différentes marques de voitures participantes sont : Fiat Spider, Mercedes 280 SL. Renault Alpine Turbo, Morgan 4R4, Renault Super 5 Cabriolet, Plymouth Volare, Jaguar MK II, Corvette Stingray, Mercedes 220 S, Renault dauphine, Fiat coupé124, Citroën XM, MG TD roadster, Austin Healey MK 2.
Marie Thé et Michel : votre qualification d’organisateur mérite le respect, car l’investissement est important pour réaliser et mener un tel projet de ce niveau.
Donc, Merci à vous deux, de la part de tous les participants, de nous avoir fait partager et découvrir durant quatre jours Les Alpes de Haute Provence.
Gilbert Nivet