Michèle et Gilbert ont pris l’initiative d’organiser la dernière sortie de l’année. Une très bonne idée puisque 25 équipages ont répondu présent soit 59 participants.
C’est dans la très grande fraicheur matinale, vers 8h30 que nous nous sommes retrouvés sur le parking de Sainte Musse ; certains, qui préfèrent rester plus longtemps douillettement au lit, nous ont rejoint sur le parcours. Chaque Driver ayant reçu avant le départ un remarquable road book, Gilbert prenant la tête du convoi, nous voilà partis dans les méandres de la banlieue de Toulon Est afin de nous éviter de prendre l’autoroute. Mais au fait, nous allons où ? Bonne question mon capitaine, nous partons rejoindre l’Institution des Invalides de la Légion Etrangère située à Puyloubier, un bien joli village venu se nicher au pied de notre belle Sainte Victoire, montagne tant aimée de Marcel Pagnol.
Nos bolides nous emmènent sur des routes sinueuses nous permettant de découvrir ou redécouvrir, pour les habitués, les gorges du Gapeau traverser des villages, Belgentier, Méounes les Montrieux, La Roquebrussanne, Saint Maximin. Le petit déjeuner ayant été pris de bonheur et soucieux du confort de leurs participants, nos Gentils Organisateurs, nous stoppent, vers 10h, pour une pose café et chocolat chauds. Inutile de vous dire que ce moment est très apprécié, la nature reprenant le dessus, cette pose répond aussi à quelques besoins urgents.
En voiture ! La voix de stentor de Gilbert vient de nous intimer l’ordre de reprendre la route. Nationale 7, droit sur Sainte Victoire, on l’admire face à nous, majestueuse encore plus belle et mise en valeur par les rayons de soleil qui viennent la caresser. Nous quittons la route si bien chantée par Charles Trenet, pour rejoindre Puyloubier. Il nous faut prendre une petite route cahoteuse nous menant d’abord à Pourrières pour enfin traverser Puyloubier. C’est au bout du chemin longeant un terrain militaire que nous trouvons un vaste parking situé à l’entrée de l’institution.
Un peu d’histoire : le 12 octobre 1953, René Pleven, ministre de la défense (et légionnaire de 1re classe honoraire) et Pierre de Chevigné, secrétaire d’Etat à la guerre acquièrent le Domaine Le Général et en font don au Foyer de la Légion étrangère pour accueillir les légionnaires blessés, invalides ou malades, qui ne peuvent plus combattre. La structure est inaugurée le 12 mai 1954 par le général Kœnig.
Le domaine Capitaine Danjou, puisqu’il se nomme ainsi, couvre 240 hectares, le domaine comprend un bâtiment hôtel (l’hémicycle), financé en partie par une journée de solde de l’ensemble des légionnaires dans les années 1950 ainsi que des ateliers d’artisanat (reliure, céramique), des vignes, une zone d’élevage et une boutique. L’atelier de céramique produit des souvenirs sur la base annuelle d’environ 20 tonnes de terre de limoge et 10 m2 de pierre de Volvic. Le domaine abrite également depuis 1990 le musée de l’uniforme légionnaire.
L’esprit nourri, passons à table. Un déjeuner animé, chacun étant très heureux de retrouver un moment de convivialité, moment qui nous a tant manqué durant ces longues périodes de confinement COVID. Comme toute bonne chose a une fin, avant de nous quitter Michèle et Gilbert nous offrent quelques papillotes de Noël. Notre Père Noël et très ancien légionnaire (la barbe de Gilbert) use de ses généreuses cordes vocales pour nous souhaiter à tous de bonnes fêtes de fin d’année.
J’oubliais, avant de reprendre nos carrosses pour le retour « at home », nombreux sont ceux qui passent par la boutique pour faire l’acquisition d’un souvenir de cette belle journée. Une partie des fonds ainsi recueillis vont au profit de l’institution.
Encore merci Michèle et Gilbert pour le temps et l’énergie que vous avez consacrés à cette dernière sortie de l’année.
Michel Pelin
Photos : Anne-Sophie Junne et Jean-Marie Guyot