Ce dimanche 13 septembre 2020, nous nous sommes rendus à Rougon afin d’honorer la disparition de notre Ami André MAUREL, le confinement ne nous ayant pas permis de l’accompagner dans son dernier voyage.
Nous y avons associer la sortie du Souvenir des Bons Copains.
André (Dédé pour les intimes)
Ta modestie dût-elle en souffrir, je ne manquerai pas de t’adresser quelques compliments.
Non seulement parce que tu les mérites mais aussi parce que les amis du CAAV m’en voudraient et ils auraient raison, si je ne le faisais pas.
Mais je vais essayer de me restreindre car, selon moi, ce que tu attends de nous tous, comme d’un Credo que tu ne manquais pas de nous rappeler régulièrement c’est de perpétuer l’existence de notre club auquel tu tenais tant et pour cause :
sa création te doit beaucoup comme elle doit beaucoup à tous ceux qui, à l’époque, n’ont pas été avares de leur temps et de leur dévouement pour assurer sa destinée au fil des ans et, malgré les vicissitudes, offrir à ses adhérents (bien sûr très méritants eux aussi) une activité qui fait, aujourd’hui encore et depuis 1982, la réputation du CAAV.
Et cet attachement au club tu ne t’es pas contenté de l’affirmer puisque tu t’es consacré à son animation durant 13 ans en qualité d’administrateur, 2 ans secrétaire, 5 ans vice-président et 1 an président ainsi que membre du comité technique qui a validé mon adhésion avec ma petite Balilla….
Favorisé manifestement par ton intérêt pour la voiture d’époque, il fut partagé par Anny, ton épouse, et l’on sait à quel point c’est important pour que cette passion dévorante ne nuise pas à l’harmonie du couple et de la famille qu’ensemble vous avez fondée.
Mieux, tu parvenais même à leur faire partager cette passion que chacun vivait à sa façon ; Thierry en l’accompagnant dans les sorties, Nadine et Jean-Jacques en lui faisant le plaisir et peut-être aussi la surprise d’assister remarqua-blement costumés sur le thème de certaines sorties.
Ford A et Jeep Willys (sa Shooting star comme il l’appelait)furent les objets de toute ta jalouse complaisance et les vecteurs sinon les prétextes à ton indéfectible amitié pour les amateurs américains avec qui tu échangeais régulièrement dans une langue qui t’étais parfaitement familière.
Et si tu avais pour elles les yeux de Chimène, tu ne manquais cependant pas d’apprécier en connaisseur les autres, celles que tu côtoyais au gré des sorties organisées par le club.
Sorties auxquelles tu ne te contentais pas de participer puisque, avec les amis, tu en organisais. Telles que la sortie de printemps ou la sortie des avant 40 (devenue ensuite avant 60) et dont il t’arrivait, d’une plume magistrale, de retracer le déroulement avec humour et fidélité.
Je parle, je parle et toujours et uniquement de toi alors que je ne voulais pas trop en faire.
Tu m’excuseras mais il faut aussi que j’évoque ton empathie ainsi bien évidemment que ta sympathie qui font l’unanimité auprès des amis du CAAV.
Je ne peux pas non plus passer sous silence ta prestation dans cet émouvant et instructif témoignage recueilli, parmi d’autres, dans un film documentaire intitulé « La guerre des appelés »
Voilà les amis sachez que ce que je viens de dire vaut également et à divers titres, bien sûr, pour tous les amis qui nous ont quittés au cours des nombreuses années d’existence du CAAV et dont nous gardons tous le souvenir ému et attisé sans doute rien qu’à l’évocation de leurs prénoms :
Patrick, Bernard, Robert, Raymond, Frédéric, Jean-Claude, Maurice, Patrice, Francis, Jean-Pierre ou encore Roger et Pierre il y a quelques jours, qui nous manquent et manquent au CAAV
Cette sortie à Rougon est également la leur, c’est la sortie « Souvenir des Bons Copains » organisée chaque année en leur mémoire mais aussi pour témoigner du dynamisme du club, les rassurer sur son devenir face aux difficultés du moment et leur démontrer, ainsi qu’à leurs familles qu’on ne les oublie pas.
Bon voyage André, bon voyage l’homme aux bretelles. Et tends bien l’oreille, la région est très appréciée des amateurs qui sont nombreux à la sillonner au volant de leurs vieilles « bagnoles »
Peut-être en entendras-tu que tu reconnaîtras sans doute.
Je vous invite à observer une minute de silence, avant de nous séparer pour rejoindre le village dans le respect des gestes barrières de distanciation et le port du masque au besoin.
Ce maudit virus nous a interdit d’accompagner André pour son dernier voyage, il ne faudrait pas à présent qu’il mette en péril certains d’entre-nous.
Merci à vous tous.